Face à l’afflux de patients je me trouvais souvent dans des situations difficiles :
• Soit je tentais de prendre le maximum de patients dans une journée ou une semaine ;
Mais dans ce cas, je n’avais pas le temps de faire beaucoup de chose en bouche pour chaque patient !
• Soit je
décidais de soigner à fond les patients que je recevais, quitte à passer plus de temps avec eux…
… et au final, à en voir moins dans la journée ou la semaine !
Peut-être êtes-vous aussi confronté à ce « dilemme » …
Comparons les avantages et les inconvénients de chacune de ces 2 solutions :
Commençons par notre1ère solution.
Le patient vient parce qu’il a mal quelque part,
sur la 27 et la 32.
On soigne la 27 et la 32.
Rapidement.
On répond à sa
demande.
Peu d’actes à pratiquer.
Le, ou les rendez-vous sont rapides.
Le patient accepte facilement, d’autant plus facilement que :
1. Il venait pour cela ;
2. Il n’y a pas en général de reste à charge (on a majoritairement des soins conservateurs dans ces cas-là).
C’est rapide, efficace, pas de présentation de traitement avec reste à charge à faire, et les rendez-vous sont courts.
On peut passer au patient suivant.
Et on peut enchainer beaucoup de rendez-vous rapides comme cela.
(Jusqu’à 25 / 30. Certains confrères et consœurs y arrivent...)
À court termes : que du bonheur !
Ou
presque...
Maintenant cette solution a des inconvénients :
• On fait majoritairement des «
petits » rdv des soins et on court toute la journée;
• Le rythme est infernal, vu le nombre de patients quotidiens !
Cela est physiquement et nerveusement épuisant;
• Enfin, en répondant à la demande immédiate des patients, on ne prend pas en charge la totalité de leur bouche :
S’il y a d’autres problèmes, on verra plus tard.
Comme me disait un confrère, qui faisait comme cela :
"Je passe mon temps à éteindre des incendies".
De toute façon, pas le temps de faire de la prévention ou des prises en charges globales…
Et ce dernier point est vraiment préjudiciable pour les patients, dont les dents risquent de se dégrader.
Ils reviendront quand ça fera vraiment mal.
Quand cela aura cassé ou lâché…
En résumé cette 1ère solution c'est :
- on continue à saturer l'agenda,
- on contribue au stress et à la fatigue permanente de l'activité,
- on laisse aussi la santé des patients se dégrader…
Bref, à moyen et long terme, est-ce tenable ???